Délégation de bénéfice

Le banquier peut demander à bénéficier de l’indemnité dans le cadre d’une police d’assurance-crédit. Il est associé au contrat par avenant.

Cette délégation de bénéfice, sous forme d’un avenant, prévoit le versement des indemnités dues dans le cadre d’un contrat à la banque désignée.

Cette délégation bancaire est souvent demandée par le banquier en contrepartie pour accorder plus facilement une ligne d’escompte ou des lignes de crédit.

Définition de délégation de bénéfice

Délégation de bénéfice dans un contrat d’assurance crédit

Avec un contrat d’affacturage, il est possible de souscrire un contrat d’assurance crédit avec un assureur crédit pour verser les indemnités en cas de factures impayées directement auprès du Factor. Pour cela, il faut mettre en place au-préalable un contrat d’assurance crédit avec une délégation de bénéfice au profit de la société d’affacturage.
C’est une pratique courante pour les entreprises qui souhaitent financer leur poste clients et qui ont déjà un contrat d’assurance crédit pour assurer leurs factures contre le risque d’impayés.

Ce système peut être aussi utilisé pour les entreprises qui souhaitent étendre leur couverture. En effet, dans un contrat d’affacturage en mode full factoring (l’assurance crédit est fournie directement par le factor), les garanties sont toujours moins importantes qu’avec un contrat d’assurance crédit. C’est pour cette raison que les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 2 M€ préfèrent avoir un contrat d’affacturage couplé avec un contrat d’assurance crédit.

Le délégataire doit être familiarisé avec la délégation qui lui est présentée. Lorsqu’il prend une décision d’acceptation, le délégué doit avoir lu et pris connaissance de toutes les informations pertinentes. Il incombe à chaque délégataire de s’assurer qu’il est informé et qu’il applique toute modification récente ou toute décision de l’assureur crédit qui affecte les décisions qu’il prend. Les indemnités sont commercialement importantes dans de nombreuses indemnisations et font l’objet de négociations très serrées. L’étendue de la responsabilité dépendra finalement des termes du contrat dont elle fait partie.

Comme entreprise si vous cherchez un financement auprès d’un factor, ce dernier cherchera des garanties via la délégation de bénéfice de l’assureur crédit à son profit !

  • Une indemnité est une promesse, généralement faite dans un contrat, de verser une somme d’argent à la survenance d’un événement déterminé.
  • Les indemnités protègent une partie d’un contrat (l’entreprise) contre les pertes financières liées à certaines éventualités, généralement celles qui découleraient du comportement de l’autre partie contractante (l’assureur crédit), ou sur lesquelles l’autre partie contractante à un contrôle.
  • En d’autres termes, une indemnité est un mécanisme contractuel de répartition des risques, de la même manière qu’une garantie dans une police, ou qu’une garantie dans un contrat de financement.
  • Une indemnité sera généralement déclenchée par les pertes subies, sans qu’il soit nécessaire de prouver une quelconque « faute ».
  • Si le champ d’application de l’indemnité est large, il peut permettre une récupération plus complète des pertes telles que les frais de justice et autres frais connexes que ce qui serait possible pour une réclamation sur un impayé classique.

Sur les indemnisations :
En tant que clauses du contrat, les indemnités sont très flexibles, selon la manière dont elles sont prévues et rédigées. Il est essentiel d’avoir une certitude absolue quant à l’événement factuel pertinent qui déclenche l’indemnisation. L’action de ceux qui rédigent les indemnités est claire : nous devons vérifier l’absence d’ambiguïté dans la rédaction des clauses d’indemnisation, en particulier lorsque cette clause se développe au cours des négociations.
« L’assureur s’engage à indemniser l’assuré de toute responsabilité, réclamation, demande ou dépense qu’il pourrait subir ou engager, découlant directement ou indirectement de tout service ou produit fourni avant la date de transfert du dossier en sinistre ».

Processus de mise en place d’une délégation de bénéfice

La mise en place d’une délégation de bénéfice repose sur un processus structuré impliquant plusieurs étapes essentielles. Tout commence par l’analyse des besoins financiers de l’entreprise. Lorsqu’une société cherche à sécuriser ses financements, que ce soit par le biais d’un escompte, d’une ligne de crédit ou d’un contrat d’affacturage, elle doit évaluer si une délégation de bénéfice est la meilleure solution pour répondre à ses attentes.

Une fois cette décision prise, l’entreprise entre en contact avec son assureur crédit. La faisabilité de la délégation dépend des conditions préalablement définies dans le contrat d’assurance-crédit. Si celles-ci le permettent, un avenant est rédigé pour formaliser la délégation. Celui-ci précise les modalités du transfert des indemnités à un tiers, comme une banque ou un factor, désigné comme bénéficiaire.

Après cette phase de négociation avec l’assureur, l’entreprise doit également s’entendre avec le délégataire. Ce dernier doit avoir une compréhension claire des garanties proposées et des obligations qui en découlent. Une fois que toutes les parties se sont accordées, l’avenant est finalisé, validé par des conseillers juridiques et signé.

Cependant, le processus ne s’arrête pas là. La mise en place d’une délégation de bénéfice exige un suivi constant pour garantir que les clauses sont respectées et que le système fonctionne comme prévu. En cas de changement dans les besoins de l’entreprise ou dans les conditions du marché, les termes de la délégation peuvent être révisés pour maintenir leur efficacité.

Avantages et limites de la délégation de bénéfice

La délégation de bénéfice offre aux entreprises une solution particulièrement efficace pour sécuriser leurs financements tout en réduisant les risques liés aux impayés. En conférant aux partenaires financiers une garantie directe sur les indemnités d’assurance-crédit, elle leur inspire une plus grande confiance. Cela permet souvent d’obtenir des conditions de financement plus favorables ou des lignes de crédit supplémentaires. De plus, ce mécanisme renforce la trésorerie de l’entreprise en limitant l’impact des défauts de paiement, ce qui est crucial pour maintenir une activité fluide.

Toutefois, cette pratique n’est pas sans contraintes. La délégation de bénéfice implique une coordination complexe entre les différentes parties et peut entraîner des coûts supplémentaires, notamment liés à la négociation et à la rédaction des contrats. Les entreprises doivent également veiller à ce que les clauses soient rédigées de manière précise et sans ambiguïté, car une mauvaise interprétation pourrait donner lieu à des litiges. Par ailleurs, l’autonomie financière de la société peut être réduite, dans la mesure où une partie de ses droits est transférée à un tiers.

Ces limites nécessitent une gestion rigoureuse et un accompagnement professionnel pour s’assurer que la délégation de bénéfice réponde véritablement aux objectifs de l’entreprise. En optimisant sa mise en œuvre, il est possible de maximiser ses avantages tout en en réduisant les inconvénients, faisant de ce mécanisme un atout majeur dans la gestion financière et la sécurisation des créances commerciales.



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