De plus en plus présents dans le domaine de la « trésorerie », les directeurs financiers et administratifs, ou plutôt les directeurs financiers, ont élargi leur champ d’activité et leurs tâches au cours des dernières années. En plus de leurs tâches habituelles, les DAF sont désormais censés agir sur la communication interne et externe, sur les grands axes de développement de l’entreprise, sur leur mise en œuvre opérationnelle et sur leur capacité à appliquer les lois et règlements en faveur de la structure.
Les défis de la division financière tournent principalement autour de plusieurs points clés :
- La maîtrise de la « trésorerie », l’équilibre financier
- Gérer les performances et les risques de l’entreprise
- Contrôler la production d’informations financières
- Sécuriser, optimiser et rationaliser les processus de gestion
- Instiller une culture économique au sein de l’établissement commercial
- Contribuer au développement de l’entreprise
Les entités commerciales sont à la recherche de leviers de performance financière, que ce soit en raison des menaces concurrentielles exacerbées par l’ouverture des marchés (mondialisation, internationalisation) ou du contexte économique actuel.
L’assurance-crédit protège les entreprises contre les risques des factures impayées en France et à l’international. Elle garantit au fournisseur le paiement des biens vendus ou des services délivrés à ses clients.
Ainsi, en cas de sinistre, l’assureur-crédit assure le recouvrement auprès des acheteurs et indemnise le fournisseur en cas d’échec dans la procédure de recouvrement.
Au delà, de cet avantage primordial, l’assurance-crédit est aussi une aide précieuse pour le directeur financier.
L’assurance-crédit une allier pour le Directeur Financier
La décision d’utiliser ou non l’assurance-crédit pour transférer le risque est une décision que chaque entreprise doit prendre pour elle-même. Parmi les facteurs décisifs, citons le profil de risque de la société, sa marge bénéficiaire, la solidité de son bilan, sa politique de provisionnement pour créances douteuses et sa clientèle. D’autres facteurs sont son accès à l’assurance, le coût de l’assurance crédit et le coût des fonds. Les structures dont les marges sont plus faibles, et qui ont peut-être besoin de financement, peuvent suivre cette voie. Mais le risque acceptable d’une entreprise n’est pas nécessairement le même que celui d’une autre.
Lorsqu’elle envisage de souscrire une assurance crédit, une société doit préciser si elle cherche à transférer ou à atténuer les risques. L’entité commerciale a-t-elle mis en place une équipe de crédit qui garantit la solvabilité de l’acheteur et achète la police d’assurance pour un événement imprévu (transfert de risque), ou est-elle intéressée par l’externalisation de la souscription de crédit pour atténuer le risque potentiel.
Il est également important de déterminer si l’équipe interne de crédit aux entreprises a le savoir-faire nécessaire pour analyser les états financiers de ses acheteurs étrangers ou si elle doit faire appel à un expert externe. Pour les activités à croissance rapide, une police d’assurance-crédit peut être utilisée pour soutenir le service de crédit de la société en externalisant le processus de souscription de la contrepartie.
En effet, avec la souscription d’un contrat d’assurance-crédit, l’entreprise accède à un certains nombres de services en complément du service d’indemnisation.
Le service de prévention :
Grâce au service de prévention, l’entreprise a accès à l’évaluation et à la surveillance de la situation financière des sociétés.
Cette prévention permet de diminuer les provisions sur les clients à risques et de diminuer le nombre de sinistres.
Le service de recouvrement :
Avec un service de recouvrement externalisé, l’entreprise bénéficie d’une prise en charge d’une partie des relances clients (relances, mises en demeure et gestion du contentieux)
Ainsi, en cas de retard de paiement de débiteurs, l’assureur-crédit se chargera du recouvrement des créances impayées garanties.
Grâce à l’expérience de l’assureur-crédit, la société obtient une amélioration du taux de récupération en cas d’impayé.
Les avantages pour le Directeur administratif et financier
Par ailleurs, l’assurance-crédit offre d’autres avantages pour le DAF :
- des économies sur les outils de gestion utilisés dans l’entreprise (renseignement commercial, CRM de recouvrement)
- des économies ainsi que des gains de productivité liés à la sous-traitance de la gestion du poste client auprès de l’assureur-crédit.
- une amélioration du DSO (Days Sales Outstanding)
- un meilleur accès au financement et une l’augmentation de votre capacité financière
- une diminution des besoins de trésorerie liés à la cession du risque client
- un suivi de vos contentieux
- préserver la rentabilité de l’entreprise
- augmentation du chiffre d’affaires
En outre, les sociétés ont plus de mal à obtenir des informations sur la solvabilité de leurs clients étrangers. Le manque de transparence des systèmes juridiques nationaux et des procédures devant les tribunaux étrangers constitue un défi supplémentaire en cas de défaut de paiement. C’est là que les assureurs crédits jouent un rôle important, à la fois en assumant le risque et en fournissant les informations qui peuvent permettre d’en avertir les entreprises.
Par rapport à une lettre de crédit, l’assurance-crédit peut être une option moins coûteuse et plus efficace pour les distributeurs d’une structure et aider tous les partenaires commerciaux à rationaliser la chaîne d’approvisionnement. La garantie impayé est une alternative viable pour les sociétés pour transférer le risque des créances si une lettre de crédit confirmée ou un accord d’affacturage n’est pas utilisé.
Les utilisateurs les plus fréquents de l’assurance-crédit se trouvent maintenant dans l’industrie du textile et de l’habillement, les détaillants, les entreprises d’électronique, d’alimentation et de boissons, et les industries mondiales telles que l’acier.
L’assurance crédit aide le DAF dans ses missions :
Contrôle et administration :
- Définit la politique financière, contrôle sa mise en œuvre, interprète les divergences et fait rapport à la direction de la société
- Conseille la direction de l’entreprise sur les prévisions à court terme et formule des propositions sur la stratégie à moyen terme
- Surveille la comptabilité et l’établissement des comptes sociaux et consolidés
- Gère la trésorerie (comptes en souffrance, débits, financements), les investissements et les relations avec les banques
- Supervise le suivi du contrôle de gestion : planification, budget, rapports
- Met en place des indicateurs de performance et conseille les responsables opérationnels
Administration :
- Définition et amélioration des procédures de gestion administrative et de contrôle des comptes
- Assure la gestion administrative des assurances et des litiges
Par ailleurs, il réalise les études financières et économiques nécessaires sur les investissements industriels ou sur l’ingénierie financière (fusions, acquisitions, joint-ventures, etc.). Il prépare les données pour le conseil d’administration avec une production de rapports. Il supervise la gestion des opérations de financement en capital et en fonds propres.